Une autre mode

Fashion révolution week : who made my clothes

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Fashion revolution week
Fashion revolution week

Petit rappel des faits

 Il y a 6 ans, le 24 Avril 2013, s’effondraient les ateliers textiles du Rana Plaza situés à Dhaka au Bangladesh, emportant avec eux 1138 personnes et mutilant 2500 autres. Chaque année depuis, le “fashion revolution day” est commémoré dans 130 pays afin d’inciter chacun à s’interroger sur l’impact de la mode vis à vis de l’Homme et de la planète.

 

Vous n’êtes pas sans savoir que derrière les étiquettes se cachent souvent  de véritables drames humains et environnementaux. Et particulièrement dans l’industrie de la mode. En effet, le rythme effréné de cette dernière ne cesse de s’accroître depuis plus de vingt ans, semant derrière lui des catastrophes industrielles. Les prix sont toujours plus tirés vers le bas, au détriment des travailleurs en usines : le minimum légal en termes de salaire, de santé du travailleur et de sécurité n’est très souvent pas respecté, ce qui maintient les travailleurs dans une grande pauvreté.

 Si la production de nos vêtements se fait au détriment de milliers d’ouvriers, son impact environnemental est tout autant déplorable. Les milieux aquatiques sont pollués par les particules des produits chimiques utilisées pour cultiver, teindre, laver et traiter nos vêtements, parce qu’elles échappent aux stations d’épuration quand il y en a. Mentionnons également les quantités d’eau astronomiques utilisées pour produire des vêtements, et ce, en partant de la culture du coton jusqu’au traitement du tissu, ou encore la contribution de l’industrie textile aux rejets de CO2, qui atteint… 3%.

Un militantisme hors pair

C’est en réaction immédiate à la catastrophe du Rana Plaza qu’est né le “Fashion Revolution”, un collectif mondial composé de designers, d’universitaires, d’écrivains, chefs d’entreprise, décideurs, marques, détaillants, spécialistes du marketing, producteurs, fabricants, travailleurs et amateurs de mode. Son but ? Faire prendre conscience aux consommateurs qu’ils ont le pouvoir de faire quelque chose pour inciter un changement positif dans la mode. Par changement, on entend changement de la façon dont nous produisons et consommons les vêtements. Et ce, à commencer par la recherche du chemin que parcourent nos vêtements du champ de coton aux points de vente.

C’est pourquoi le collectif a lancé un mouvement qui consiste à interpeller les marques sur les réseaux sociaux, en postant une photo de ses vêtements avec le hashtag #whomademyclothes. Ce mouvement s’est vite révélé très populaire et on voit, depuis, des gens du monde entier se mobiliser pour revendiquer les changement auprès des marques. Mobilisation dont l’ampleur a donné naissance à la célèbre “Fashion Revolution Week”, semaine au cours de laquelle les consommateurs sont invités, à travers le monde, à se mobiliser pour la cause. Cette semaine est une occasion en plus pour faire ralentir l’industrie de la fast fashion. Avis aux pessimistes: la bonne nouvelle? Ces efforts ne sont pas vains. L’industrie commence à changer!

Quel résultat ?

Au grand bonheur des militants de la “slowfashion”, on voit (enfin) bourgeonner les marques qui poussent l’effort de transparence, en révélant l’endroit où leurs vêtements sont fabriqués. Les fabricants, quant à eux, poussent l’effort de sécurité en rendant leurs usines plus sûres. Quant aux producteurs, premier maillon de la chaîne, croissants sont ceux qui sont vus et entendus.

De nombreuses marques se sont ainsi engagées à réduire leurs émissions de CO2, leur utilisation d’eau, de pesticides, mais aussi d’améliorer les conditions de travail dans les usines. Une pétition sur un objectif d’utilisation de coton biologique s’est ainsi vue signée par plus de deux cents marques très connues de la mode conventionnelle. Des organismes et associations comme Greenpeace ou Amnesty International apportent également leur pierre à l’édifice par la publication régulière d’états des lieux de l’industrie (Les dessous toxiques de la mode), ou encore des campagnes comme le célèbre “défi détox” lancé aux marques.

Quels moyens ?

Pour ceux qui ne sauraient par où commencer, Fashion revolution propose des idées de mesures à entreprendre lors de la Fashion Revolution Week (ou en dehors) sur la rubrique “take action”, ou “comment faire” de son site internet.

En parallèle, vous pouvez faire le choix d’orienter votre consommation vers des enseignes fiables, dont l’identité se base sur l’éthique avant tout, telles que Refabmarket. Chez Refabmarket,  nos fils recyclés sont tissés en France. Nos collections de prêt à porter sont, elles, confectionnées dans un atelier d’insertion des Hauts de France : on peut donc l’affirmer haut et fort : We made your clothes!

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